Quelques conséquences négatives du divorce

Question détaillée :

Si une femme n’est pas heureuse dans son foyer et souhaite divorcer de son mari, que doit-elle faire si son mari refuse de divorcer ?

Il n’y a ni amour ni confiance dans cette relation, et le mariage est uniquement maintenu pour le bien des enfants.

Un point important à noter est que le mari refuse d’accorder la garde des enfants à sa femme, ainsi que leur entretien et pension alimentaire.

Quel est l’avis islamique sur cette situation ?

Réponse :

Si le mari ne respecte pas les droits de son épouse et qu’elle souhaite divorcer, elle doit s’adresser à son marjaʿ de taqlid ou à son représentant (wakīl) pour intervenir dans la procédure.

En cas de divorce, la mère ne peut avoir la garde des enfants que pendant les deux premières années. Toutefois, il est recommandé que les enfants restent avec leur mère jusqu’à l’âge de 7 ans, mais elle ne peut pas l’exiger.

Cependant, si la mère se remarie ou n’est pas mentalement apte à s’occuper des enfants, elle ne peut pas obtenir la garde, même si les enfants ont moins de deux ans.

Il est important de se rappeler que le divorce est l’un des actes les plus détestés mais halal aux yeux d’Allah.

Dans un mariage, le mari et l’épouse ont des droits et des devoirs spécifiques l’un envers l’autre. Lorsque l’un des deux ou les deux ne remplissent pas leurs obligations, cela conduit à un mariage malheureux.

Malheureusement, dans le monde d’aujourd’hui, le divorce est devenu courant et pour beaucoup, il semble être la seule solution. Cependant, ses conséquences négatives sont souvent ignorées, par exemple :

  1. L’impact extrêmement négatif sur les enfants
    • Il est prouvé que les enfants issus de mariages troublés ou brisés ont généralement du mal à établir des relations conjugales réussies à l’âge adulte.
    • Ils sont souvent très malheureux durant l’enfance et souffrent de divers problèmes comme un manque d’estime de soi, la dépression, ou la dépendance aux drogues et autres substances.
  2. La femme/mère souffre généralement davantage
    • Elle peut perdre la garde des enfants ou, si elle obtient leur garde, elle devra lutter seule pour les élever.
    • Tout règlement imposé par un tribunal non musulman donnant à la femme une partie ou la moitié des biens du mari, ou la garde des enfants, est nul et non reconnu en droit islamique, sauf si cela a été stipulé dans le contrat de mariage.
  3. Les chances de se remarier et d’avoir un mariage heureux sont faibles, en particulier pour une femme.

La meilleure alternative, qui est en accord avec les enseignements des Ahlul Bayt (a.s), est que l’épouse se concentre uniquement sur ses responsabilités et s’efforce de les accomplir avec joie.

Elle devrait :

  • Montrer de l’amour, de la loyauté, du respect et de l’obéissance à son mari, quelle que soit son attitude.
  • Éviter les plaintes, les reproches, les accusations et les disputes constantes.
  • Prier Allah et invoquer les Ahlul Bayt (a.s) pour obtenir du soutien.
  • Se répéter intérieurement : “Je fais cela pour plaire à mon Seigneur. Tant qu’Il me voit et est satisfait de moi, peu importe si les autres m’apprécient ou non.”

Ce discours intérieur positif, combiné à une prière intense et au tawassul, changera complètement la situation, Inshā’Allah.

Les conseillers conjugaux, qui ont aidé des familles depuis plus de 30 ans, ont vu de nombreux mariages amers et proches du divorce se transformer en relations aimantes et chaleureuses lorsque l’un des époux a décidé de remplir pleinement ses obligations et d’adopter un comportement respectueux et affectueux envers son conjoint.

Il y a très peu d’êtres humains qui ne répondent pas positivement lorsqu’on leur montre un amour et un respect inconditionnels.

Il ne fait aucun doute que changer son attitude de cette manière demande une immense patience, mais les récompenses d’Allah pour une telle femme sont immenses, tant dans cette vie que dans l’au-delà.

Considérez ce hadith :

Le Saint Prophète (saw) a dit :

“Il y a trois catégories de femmes qui ne subiront pas de châtiment dans la tombe et qui seront ressuscitées avec Sayyida Fatima al-Zahra (sa) le Jour du Jugement” :

  1. Une femme qui supporte patiemment la pauvreté en raison du faible revenu de son mari.
  2. Une femme qui tolère patiemment un mari au mauvais caractère.
  3. Une femme qui pardonne à son mari et ne réclame pas sa mahr.

S. Daya