Introduction
Après avoir évoqué, dans la première partie, l’importance de la ziyāra, la prière, le deuil et l’attente de la justice promise par Allah (swt), il convient désormais de présenter d’autres recommandations transmises par nos Imāms (as).
Ces enseignements, d’une grande richesse spirituelle, indiquent non seulement comment vivifier le souvenir de l’Imām ’al-Ḥusayn (as), mais aussi comment élever son âme en ce jour unique par des actes précis et méritoires.
Nous entamons cette deuxième partie par la tradition centrale qui désigne la meilleure des actions à accomplir le jour de ʿĀshūrāʾ.
5. La meilleure des actions à accomplir le jour de ʿĀshūrāʾ
L’un des enseignements les plus remarquables transmis à propos des actes recommandés le jour de ʿĀshūrāʾ,est rapporté d’après ʿAbdullāh ibn Sinān. Ce noble compagnon reçut ces instructions directement de l’Imām al-Ṣādiq (as).
Cette tradition figure dans trois œuvres de référence[1] :
- Miṣbāḥ al-Mutahajjid de Shaykh al-Ṭūsī,
- Al-Mazār al-Kabīr d’Ibn al-Mashhadī,
- Iqbāl al-Aʿmāl de Sayyid Ibn Ṭāwūs.
5.1. Le deuil vivant des Imāms (as)
ʿAbdullāh ibn Sinān relate
دَخَلتُ عَلی سَیِّدی أبی عَبدِ اللَّهِ جَعفَرِ بنِ مُحَمَّدٍ علیه السلام فی یَومِ عاشوراءَ، فَأَلفَیتُهُ کاسِفَ اللَّونِ ظاهِرَ الحُزنِ، ودُموعُهُ تَنحَدِرُ مِن عَینَیهِ کَاللُّؤلُؤِ المُتَساقِطِ. فَقُلتُ: یَابنَ رَسولِ اللَّهِ! مِمَّ بُکاؤُکَ لا أبکَی اللَّهُ عَینَیکَ؟ فَقالَ لی: أوَ فی غَفلَةٍ أنتَ؟ أما عَلِمتَ أنَّ الحُسَینَ بنَ عَلِیٍّ اصیبَ فی مِثلِ هذَا الیَومِ؟
« Je me rendis auprès de mon maître Abū ʿAbdillāh Jaʿfar b. Muḥammad (as) le jour de ʿĀshūrāʾ. Je le trouvai le visage blême, empreint d’une profonde tristesse. Des larmes, semblables à des perles tombant goutte à goutte, coulaient de ses yeux.
Je lui dis : “Ô fils du Messager d’Allah ! Pourquoi pleurez-vous ? Qu’Allah (swt) ne fasse jamais couler des larmes de vos yeux !”
Il me répondit : “Serais-tu donc dans l’oubli ? Ne sais-tu pas que c’est en ce jour que al-Ḥusayn ibn ʿAlī (as) fut tué ?” »
Ce début de narration, d’une intensité bouleversante, nous révèle d’emblée l’état d’esprit dans lequel se trouvaient nos Imāms (as) le jour de ʿĀshūrāʾ.
Des années après le drame de Karbalāʾ, l’Imām al-Ṣādiq (as) demeurait profondément marqué par le souvenir du martyre d’al-Ḥusayn (as). Son visage blême, ses larmes intarissables et la tristesse qui l’enveloppait montrent que ce jour conservait, à ses yeux, une place centrale et inaltérable.
Ce récit souligne aussi un point fondamental : l’étonnement de ʿAbdullāh ibn Sinān, qui interroge l’Imām (as) sur la raison de ses pleurs, amène l’Imām (as) à lui reprocher sa négligence et son oubli de ce qu’est le 10 Muḥarram - le jour où l’injustice et le sacrifice ont atteint leur sommet.
Ce rappel constitue pour chaque croyant un enseignement essentiel : ʿĀshūrāʾ n’est pas un simple souvenir historique, mais une réalité vivante et un deuil renouvelé que nos Imāms (as) nous ont transmis comme un héritage sacré.
5.2. La question du jeûne le jour de ʿĀshūrāʾ
ʿAbdullāh ibn Sinān interrogea alors l’Imām (as) :
فَقُلتُ: یا سَیِّدی، فَما قَولُکَ فی صَومِهِ؟
« “Ô mon maître ! Quel est votre avis concernant le jeûne en ce jour ?”
L’Imām al-Ṣādiq (as) répondit alors, en attirant l’attention sur la question juridique du jeûne :
فَقالَ لی: صُمهُ مِن غَیرِ تَبییتٍ، وأفطِرهُ مِن غَیرِ تَشمیتٍ، ولا تَجعَلهُ یَومَ صَومٍ کَمَلًا، وَلیَکُن إفطارُکَ بَعدَ صَلاةِ العَصرِ بِساعَةٍ عَلی شَربَةٍ مِن ماءٍ؛ فَإِنَّهُ فی مِثلِ ذلِکَ الوَقتِ مِن ذلِکَ الیَومِ تَجَلَّتِ الهَیجاءُ عَن آلِ رَسولِ اللَّهِ وَانکَشَفَتِ المَلحَمَةُ عَنهُم، وفِی الأَرضِ مِنهُم ثَلاثونَ صَریعاً فی مَوالیهِم، یَعِزُّ عَلی رَسولِ اللَّهِ صلی الله علیه و آله مَصرَعُهُم، ولَو کانَ فی الدُّنیا یَومَئِذٍ حَیّاً لَکانَ صَلَواتُ اللَّهِ عَلَیهِ هُوَ المُعَزّی بِهِم
« Il me dit : “Jeûne ce jour sans en avoir formé l’intention préalable (c’est-à-dire contente-toi de la faim et de la soif, sans acte cultuel de jeûne). Puis romps ton abstinence, sans te réjouir.
Ne considère pas ce jour comme un jour de jeûne complet. Que ton repas de rupture intervienne une heure après la prière de l’après-midi (‘Aṣr), en buvant une simple gorgée d’eau.
Car c’est à ce moment précis, en ce jour, que le combat s’estompa contre la Famille du Messager d’Allah (saw), et que le massacre cessa, tandis que trente martyrs d’entre eux gisaient à terre.
Cette scène de leur martyre était des plus pénibles pour le Messager d’Allah (saw), et s’il avait été vivant ce jour-là, c’est lui qui aurait été [le premier] endeuillé à leur sujet.” »
ʿAbdullāh ibn Sinān rapporte alors que l’Imām al-Ṣādiq (as) fut submergé par l’émotion :
وبَکی أبو عَبدِ اللَّهِ علیه السلام حَتَّی اخضَلَّت لِحیَتُهُ بِدُموعِهِ
« Abū ʿAbdillāh (as) se mit alors à pleurer si intensément que sa barbe fut imbibée de ses larmes. »
Le refus du jeûne et de la réjouissance
Il convient de rappeler qu’historiquement, la propagande des Banū Umayya chercha à transformer le 10 Muḥarram en un jour de fête et de jeûne méritoire.
اِنَّ هذا یَوْمٌ تَبرَّکَتْ بِهِ بَنُو اُمَیَّةَ
« Assurément, c’est un jour dont se sont réjouis [et qu’ont célébré] les Banū Umayya. »
وَ هذا یَوْمٌ فَرِحَتْ بِهِ آلُ زِیادٍ وَ آلُ مَرْوانَ بِقَتْلِهِمُ الْحُسَیْنَ
« Et c’est un jour où la famille de Ziyād et la famille de Marwān se sont réjouis pour avoir assassiné al-Husayn (as). »[2]
Aujourd’hui encore, certaines dynasties et certains courants qui se disent « musulmans », perpétuent cette innovation, encourageant la célébration et le jeûne volontaire de ʿĀshūrāʾ, sous prétexte qu’il s’agirait d’une sunna du Saint Prophète (saw).
En réalité, ce jour est un jour de deuil et d’affliction, consacré à la mémoire du martyre d’al-Ḥusayn (as). Non seulement le jeûne de ʿĀshūrāʾ n’est pas considéré comme recommandé, mais il est au contraire tenu pour un acte réprouvé et détestable (makrūh).[3]
L’importance de s’abstenir d’invitations et de repas élaborés
Conformément à la narration précitée et à la pratique constante de nos Imāms (as), il est recommandé que le croyant rompe son abstinence une heure après la prière de l’après-midi, en buvant une simple gorgée d’eau, sans organiser de repas abondants ni consommer de mets festifs. Il est donc préférable et plus respectueux d’éviter toute forme d’invitation[4], d’offrande, et la consommation de plats gras, sucrés ou élaborés en ce jour de deuil.
5.3. La suspension des affaires mondaines et la sacralité du deuil
En raison de la gravité et de la sacralité de ce jour, les Ahl al-Bayt (as) ont accordé une importance particulière aux moindres détails du comportement à adopter. L’Imām al-Bāqir (as) souligne entre autres qu’il convient d’éviter toute activité mondaine en ce jour :
فَإِنِ اسْتَطَعْتَ أَنْ لَا تَنْتَشِرَ يَوْمَكَ فِي حَاجَةٍ فَافْعَلْ، فَإِنَّهُ يَوْمٌ نَحِسٌ لَا تُقْضَى فِيهِ حَاجَةٌ، وَإِنْ قُضِيَتْ لَمْ يُبَارَكْ لَهُ فِيهَا وَلَمْ يَرَ رُشْدًا. وَلَا تَدَّخِرَنَّ لِمَنْزِلِكَ شَيْئًا، فَإِنَّهُ مَنِ ادَّخَرَ لِمَنْزِلِهِ شَيْئًا فِي ذَلِكَ الْيَوْمِ لَمْ يُبَارَكْ لَهُ فِيمَا يَدَّخِرُهُ وَلَا يُبَارَكُ لَهُ فِي أَهْلِهِ. فَمَنْ فَعَلَ ذَلِكَ كُتِبَ لَهُ ثَوَابُ أَلْفِ أَلْفِ حِجَّةٍ وَأَلْفِ أَلْفِ عُمْرَةٍ وَأَلْفِ أَلْفِ غَزْوَةٍ كُلُّهَا مَعَ رَسُولِ اللَّهِ ص وَكَانَ لَهُ ثَوَابُ مُصِيبَةِ كُلِّ نَبِيٍّ وَرَسُولٍ وَصِدِّيقٍ وَشَهِيدٍ مَاتَ أَوْ قُتِلَ مُنْذُ خَلَقَ اللَّهُ الدُّنْيَا إِلَى أَنْ تَقُومَ السَّاعَةُ
« Si tu le peux, en ce jour [de ʿĀshūrāʾ], abstiens-toi de sortir pour t’occuper de tes affaires. Car c’est un jour néfaste (nahs), durant lequel aucun besoin n’est satisfait, et si quelque chose est accompli, cela ne sera pas béni et il n’en résultera aucun bien.
Et ne mets rien de côté pour ta maison ce jour-là, car quiconque réserve quelque chose pour son foyer en ce jour, ne recevra aucune bénédiction (baraka) dans ce qu’il a amassé, et cela ne procurera aucun bien à sa famille.
Quant à celui qui s’en abstient, il lui sera inscrit la récompense d’un million de pèlerinages (ḥajj), un million de ʿumra et un million de participations au combat (ghazwa), tous accomplis avec le Messager d’Allah (saw). Il recevra également la récompense pour les épreuves endurées par tous les prophètes (nabī), messagers (rasūl), véridiques (ṣiddīq) et martyrs (shahīd), depuis qu’Allah (swt) a créé le monde jusqu’au Jour de la Résurrection. »[5]
5.4. Le tasallub et l’apparence des endeuillés
L’Imām al-Ṣādiq (as) partagea alors à ʿAbdullāh ibn Sinān des instructions précises concernant l’attitude et la tenue des croyants en ce jour :
یا عَبدَ اللَّهِ بنَ سِنانٍ، إنَّ أفضَلَ ما تَأتی بِهِ فی هذَا الیَومِ أن تَعمِدَ إلی ثِیابٍ طاهِرَةٍ فَتَلبَسَها وتَتَسَلَّبَ، قُلتُ: ومَا التَّسَلُّبُ؟ قالَ: تُحَلِّلُ أزرارَکَ، وتَکشِفُ عَن ذِراعَیکَ کَهَیئَةِ أصحابِ المَصائِبِ
« « Ô ʿAbdullāh ibn Sinān ! La meilleure des choses que tu puisses faire en ce jour est de prendre des vêtements propres, de les porter et de pratiquer le tasallub. »
Je demandai : “Et qu’est-ce que le tasallub ?”
Il répondit : “C’est le fait de délier les [premiers] boutons de ta chemise et de retrousser tes manches, comme le font ceux qui se trouvent frappés par un grand malheur.” »
Sens et usages du tasallub
Il est important de souligner que, selon les coutumes et les contextes historiques, l’apparence des endeuillés peut varier. Le terme tasallub a été utilisé dans plusieurs sens : il désigne notamment le fait d’adopter une attitude et une tenue marquant une tristesse profonde, et, dans certains cas, le port d’un vêtement noir de deuil.[6]
Ces usages témoignent de l’importance accordée à la manifestation extérieure du deuil, en signe de solidarité avec le martyre d’al-Ḥusayn (as) et de rejet de toute forme de réjouissance en ce jour.
5.5. La prière surérogatoire spécifique (avant ẓuhr)
L’Imām (as) transmit ensuite une prière surérogatoire particulière à accomplir avant l’appel à la prière du ẓuhr le jour de ʿĀshūrāʾ, et précisa sa méthode :
ثُمَّ تَخرُجُ إلی أرضٍ مُقفِرَةٍ أو مَکانٍ لا یَراکَ بِهِ أحَدٌ، أو تَعمِدُ إلی مَنزِلٍ لَکَ خالٍ، أو فی خَلوَةٍ مُنذُ حینِ یَرتَفِعُ النَّهارُ، فَتُصَلّی أربَعَ رَکَعاتٍ تُحسِنُ رُکوعَها وسُجودَها وخُشوعَها، وتُسَلِّمُ بَینَ کُلِّ رَکعَتَینِ، تَقرَأُ فِی الاولی سورَةَ الحَمدِ و «قُلْ یا أَیُّهَا الْکافِرُونَ»، وفِی الثّانِیَةِ: الحَمدَ و «قُلْ هُوَ اللَّهُ أَحَدٌ»، ثُمَّ تُصَلّی رَکعَتَینِ اخرَیَینِ، تَقرَأُ فِی الاولی: الحَمدَ وسورَةَ الأَحزابِ، وفِی الثّانِیَةِ: الحَمدَ و «إِذا جاءَکَ الْمُنافِقُونَ»، أو ما تَیَسَّرَ مِنَ القُرآنِ
S’isoler pour la prière et la méditation
« Ensuite, rends-toi dans une terre déserte, ou dans un lieu où personne ne pourra te voir, ou bien retire-toi dans une pièce vide de ta maison, dans la solitude, à partir du moment où le soleil s’est élevé (proche du zénith, avant le ẓuhr). »
La prière en deux fois deux unités
« Tu accompliras alors quatre unités (rakʿāt), en veillant à parfaire ton inclinaison (rukūʿ), ta prosternation (sujūd) et ta concentration (khushūʿ).
Tu accomplis ces quatre unités en deux prières de deux rakʿāt, et tu salues (taslīm) après chaque deux rakʿāt. »
La répartition des sourates à réciter
Dans les deux premières unités :
« Dans la première rakʿa, tu réciteras la Sourate al-Ḥamd (01) et Qul yā ayyuhā l-kāfirūn (109).
Dans la deuxième rakʿa, la Sourate al-Ḥamd (01) et Qul huwallāhu Aḥad (112). »
Après le salut, dans les deux suivantes :
« Puis tu prieras deux autres rakʿāt.
Dans la première, la Sourate al-Ḥamd (01) et la Sourate al-Aḥzāb (33).
Dans la deuxième unité, la Sourate al-Ḥamd (01) et Idhā jāʾaka l-munāfiqūn (63).
Et [si tu n’es pas en mesure de réciter ces sourates en entier], tu peux les remplacer par toute autre sourate du Coran. »
Cette prière, accomplie dans le retrait et le calme, marque la préparation intérieure du cœur à revivre le souvenir de ʿĀshūrāʾ, et à se purifier par la méditation sur le sacrifice d’al-Ḥusayn (as). Elle invite le croyant à se détacher des préoccupations de ce monde et à se relier profondément au message éternel du martyre.
5.6 Se tourner vers le sanctuaire de l’Imām al-Ḥusayn (as) et visualiser la tragédie
L’Imām al-Ṣādiq (as) poursuivit et recommanda de tourner son cœur et son corps vers Karbalāʾ, après avoir terminé la prière :
ثُمَّ تُسَلِّمُ وتُحَوِّلُ وَجهَکَ نَحوَ قَبرِ الحُسَینِ علیه السلام ومَضجَعِهِ، فَتُمَثِّلُ لِنَفسِکَ مَصرَعَهُ ومَن کانَ مَعَهُ مِن وُلدِهِ وأهلِهِ، وتُسَلِّمُ وتُصَلّی عَلَیهِ، وتَلعَنُ قاتِلیهِ وتَبرَأُ مِن أفعالِهِم.
« Puis tourne ton visage en direction de la tombe d’al-Ḥusayn (as) et le lieu de son martyre. Tu visualises en ton for intérieur l’endroit [et le moment] de son assassinat et celle de ses enfants et de sa famille qui étaient avec lui. Tu adresses alors tes salutations et tes prières sur lui, tu maudis ses assassins et tu te désavoues de leurs actes. »
Une formule de salutation et de malédiction
Parmi les formules de salutation et de malédiction que nos Imāms (as) nous ont enseignées, il est particulièrement recommandé de réciter celles de la Ziyārat ʿĀshūrāʾ :
السَّلاَمُ عَلَیکَ یا أَبَا عَبْدِ اللَّهِ وَ عَلَی الْأَرْوَاحِ الَّتِی حَلَّتْ بِفِنَائِکَ عَلَیکَ مِنِّی سَلاَمُ اللَّهِ أَبَداً مَا بَقِیتُ وَ بَقِی اللَّیلُ وَ النَّهَارُ وَ لاجَعَلَهُ اللَّهُ آخِرَ الْعَهْدِ مِنِّی لِزِیارَتِکُمْ السَّلاَمُ عَلَی الْحُسَینِ وَ عَلَی عَلِی بْنِ الْحُسَینِ وَ عَلَی أَوْلاَدِ الْحُسَینِ وَ عَلَی أَصْحَابِ الْحُسَینِ
« Que la paix soit sur toi, ô Abā ʿAbdillāh, et sur les âmes qui reposent autour de toi. Que la paix d’Allah (swt) soit sur vous, de ma part, à jamais, tant que dureront le jour et la nuit. Qu’Allah (swt) ne fasse pas que ce soit la dernière fois que je vous visite.
Que la paix soit sur al-Ḥusayn, sur ʿAlī ibn al-Ḥusayn, sur les enfants d’al-Ḥusayn et sur les compagnons d’al-Ḥusayn. »
اَللَّهُمَّ خُصَّ أَنْتَ أَوَّلَ ظَالِمٍ بِاللَّعْنِ مِنِّی وَ ابْدَأْ بِهِ أَوَّلاً ثُمَّ الْعَنِ الثَّانِی وَ الثَّالِثَ وَ الرَّابِعَ اللَّهُمَّ الْعَنْ یزِیدَ خَامِساً وَ الْعَنْ عُبَیدَ اللَّهِ بْنَ زِیادٍ وَ ابْنَ مَرْجَانَةَ وَ عُمَرَ بْنَ سَعْدٍ وَ شِمْراً وَ آلَ أَبِی سُفْیانَ وَ آلَ زِیادٍ وَ آلَ مَرْوَانَ إِلَی یومِ الْقِیامَةِ
« Ô Allah ! Réserve la première de mes malédictions à celui qui fut le premier oppresseur ; commence par lui avant les autres. Puis maudis le deuxième, le troisième et le quatrième.
Ô Allah ! Maudis Yazīd en cinquième ; puis maudis ʿUbaydullāh ibn Ziyād, le fils de Marjāna, ʿUmar ibn Saʿd, Shimr, la famille d’Abū Sufyān, la famille de Ziyād et la famille de Marwān jusqu’au Jour de la Résurrection. »
Les effets spirituels de cet acte
L’Imām (as) précisa à ʿAbdullāh ibn Sinān :
یَرفَعُ اللَّهُ عز و جل لَکَ بِذلِکَ فِی الجَنَّةِ مِنَ الدَّرَجاتِ، ویَحُطُّ عَنکَ مِنَ السَّیِّئاتِ
« Allah (swt) élèvera ainsi ton rang au Paradis et ôtera de toi tes péchés. »
5.7. L’expression du deuil et la marche symbolique
L’Imām al-Ṣādiq (as) invita ensuite à un acte symbolique de deuil et de soumission au décret divin :
ثُمَّ تَسعی مِنَ المَوضِعِ الَّذی أنتَ فیهِ- إن کانَ صَحراءَ أو فَضاءً أو أیَّ شَیءٍ کانَ- خُطُواتٍ، تَقولُ فی ذلِکَ
« Puis, de l’endroit où tu te trouves – qu’il s’agisse d’un désert, d’un espace dégagé ou de tout autre lieu – avance de quelques pas en répétant :
إِنَّا لِلَّهِ وَ إِنَّا إِلَیْهِ راجِعُونَ، رِضیً بِقَضاءِ اللَّهِ وتَسلیماً لِأَمرِهِ
« Innā li-llāhi wa innā ilayhi rājiʿūn, riḍan bi-qaḍāʾi Llāh wa taslīman li-amrih »
Certes, nous appartenons à Allah (swt) et c’est vers Lui que nous retournons. Nous sommes satisfaits du décret d’Allah, et nous nous soumettons à Son ordre.[7] »
La disposition intérieure
وَلیَکُن عَلَیکَ فی ذلِکَ الکَآبَةُ وَالحُزنُ، وأکثِر مِن ذِکرِ اللَّهِ سُبحانَهُ وَالاستِرجاعِ فی ذلِکَ الیَومِ
« En accomplissant ces gestes, il convient de se maintenir dans un état de profonde tristesse et d’abattement sincère.
Multiplie, en ce jour, le dhikr d’Allah (swt) et la formule d’istirjāʿ(Innā li-llāhi wa innā ilayhi rājiʿūn). »
Ces instructions détaillées montrent combien l’Imām (as) insistait sur la présence du cœur, la visualisation du martyre et le détachement des distractions de ce monde.
5.8. L’invocation après la prière
Après avoir terminé la marche symbolique, lorsqu’on revient et que l’on se tient à l’endroit où la prière a été accomplie, l’Imām al-Ṣādiq (as) recommande la récitation de cette invocation :
اللَّهُمَّ عَذِّبِ الفَجَرَةَ الَّذینَ شاقّوا رَسولَکَ وحارَبوا أولِیاءَکَ، وعَبَدوا غَیرَکَ وَاستَحَلّوا مَحارِمَکَ، وَالعَنِ القادَةَ وَالأَتباعَ ومَن کانَ مِنهُم فَخَبَّ وأوضَعَ مَعَهُم أو رَضِیَ بِفِعلِهِم لَعناً کَثیراً. اللَّهُمَّ وعَجِّل فَرَجَ آلِ مُحَمَّدٍ، وَاجعَل صَلَواتِکَ عَلَیهِ وعَلَیهِم، وَاستَنقِذهُم مِن أیدِی المُنافِقینَ المُضِلّینَ وَالکَفَرَةِ الجاحِدینَ، وَافتَح لَهُم فَتحاً یَسیراً، وأتِح لَهُم رَوحاً وفَرَجاً قَریباً، وَاجعَل لَهُم مِن لَدُنکَ عَلی عَدُوِّکَ وعَدُوِّهِم سُلطاناً نَصیراً
Allāhumma ʿadhdhib al-fajara alladhīna shāqqū rasūlaka wa ḥārabū awliyāʾaka, wa ʿabadū ghayrak, wa-istaḥallū maḥārimak, wa-lʿan al-qādata wa-l-atbāʿ, wa-man kāna minhum fakhabba wa-awḍaʿa maʿahum aw raḍiya bi-fiʿlihim laʿnan kathīran.
Allāhumma wa-ʿajjil faraja Āl Muḥammad, wa-jʿal ṣalawātika ʿalayhi wa ʿalayhim, wa-stanqidhhum min aydī al-munāfiqīn al-muḍillīn wa-l-kafara al-jāḥidīn, wa-ftaḥ lahum fatḥan yasīran, wa-atih lahum rūḥan wa-farajan qarīban, wa-jʿal lahum min ladunka ʿalā ʿaduwwika wa-ʿaduwwihim sulṭānan naṣīran.
« Ô Allah ! Châtie les criminels qui se sont dressés contre Ton Messager, qui ont combattu Tes alliés, qui ont adoré d’autres que Toi et ont déclaré licites Tes interdits. Maudis les chefs et leurs suiveurs, et tous ceux qui se sont abaissés et compromis avec eux, ou qui ont été satisfaits de leurs actes, d’une malédiction abondante.
Ô Allah ! Hâte la délivrance de la famille de Muḥammad (saw). Accorde-lui Tes bénédictions, ainsi qu’à eux. Délivre-les des mains des hypocrites qui égarent, des mécréants qui nient la vérité. Accorde-leur une victoire facile, un soulagement et un secours proche. Et donne-leur, de Ta part, un pouvoir triomphant contre Ton ennemi et leur ennemi. »
L’invocation à réciter en levant les mains en position de qunūt
اللَّهُمَّ، إنَّ کَثیراً مِنَ الامَّةِ ناصَبَتِ المُستَحفَظینَ مِنَ الأَئِمَّةِ، وکَفَرَت بِالکَلِمَةِ وعَکَفَت عَلَی القادَةِ الظَّلَمَةِ، وهَجَرَتِ الکِتابَ وَالسُّنَّةَ، وعَدَلَت عَنِ الحَبلَینِ الَّذَینِ أمَرتَ بِطاعَتِهِما وَالتَّمَسُّکِ بِهِما، فَأَماتَتِ الحَقَّ وجارَت عَنِ القَصدِ، ومالَأَتِ الأَحزابَ وحَرَّفَتِ الکِتابَ، وکَفَرَت بِالحَقِّ لَمّا جاءَها، وتَمَسَّکَت بِالباطِلِ لَمَّا اعتَرَضَها، وضَیَّعَت حَقَّکَ وأضَلَّت خَلقَکَ، وقَتَلَت أولادَ نَبِیِّکَ وخِیَرَةَ عِبادِکَ وحَمَلَةَ عِلمِکَ ووَرَثَةَ حِکمَتِکَ ووَحیِکَ.
Allāhumma, inna kathīran min al-umma nāṣabat al-mustahfaẓīna min al-aʾimma, wa-kafarat bi-l-kalima, wa-ʿakafat ʿalā al-qādata al-ẓulama, wa-hajarat al-kitāba wa-s-sunna, wa-ʿadalat ʿan al-ḥablayn alladhayn amarta bi-ṭāʿatihimā wa-t-tamassuki bihimā, fa-amātat al-ḥaqqa wa-jārat ʿan al-qaṣd, wa-mālaʾat al-aḥzāba wa-ḥarrafa al-kitāb, wa-kafarat bi-l-ḥaqq lammā jāʾahā, wa-tamassakat bi-l-bāṭil lammā iʿtaraḍahā, wa-ḍayyaʿat ḥaqqa wa-aḍallat khalqak, wa-qatlat awlāda nabiyyika wa-khiyarat ʿibādika wa-ḥamalata ʿilmik wa-warathata ḥikmatik wa-waḥyik.
« Ô Allah ! En vérité, beaucoup de membres de la communauté se sont dressés contre les Imāms (as) [que Tu avais désignés pour préserver la religion]. Ils ont mécru en la Parole, se sont attachés aux chefs injustes, ont délaissé le Livre et la Sunna, se sont détournés des deux liens (al-ḥablayn) auxquels Tu avais ordonné de s’attacher et d’obéir.
Ils ont éteint la vérité, se sont écartés de la droiture, se sont ligués avec les factions ennemies, ont altéré le Livre, ont rejeté la vérité lorsqu’elle leur est parvenue et se sont cramponnés au faux lorsqu’il s’est présenté à eux.
Ils ont fait disparaître Ton droit, égaré Tes créatures, assassiné les enfants de Ton Prophète, les meilleurs de Tes serviteurs, les porteurs de Ta science, les héritiers de Ta sagesse et de Ta révélation. »
اللَّهُمَّ، فَزَلزِل أقدامَ أعدائِکَ وأعداءِ رَسولِکَ وأهلِ بَیتِ رَسولِکَ، اللَّهُمَّ، وأخرِب دِیارَهُم وَافلُل سِلاحَهُم، وخالِف بَینَ کَلِمَتِهِم وفُتَّ فی أعضادِهِم، وأوهِن کَیدَهُم وَاضرِبهُم بِسَیفِکَ القاطِعِ، وَارمِهِم بِحَجَرِکَ الدّامِغِ، وطُمَّهُم بِالبَلاءِ طَمّاً، وقُمَّهُم بِالعَذابِ قَمّاً، وعَذِّبهُم عَذاباً نُکراً، وخُذهُم بِالسِّنینَ وَالمَثُلاتِ الَّتی أهلَکتَ بِها أعداءَکَ، إنَّکَ ذو نَقِمَةٍ مِنَ المُجرِمینَ،
Allāhumma, fazalzil aqdāma aʿdāʾika wa-aʿdāʾi rasūlika wa-ahl bayti rasūlika. Allāhumma, wa-akhrib diyārahum, wa-uflula silāḥahum, wa-khālif bayna kalimatihim, wa-futta fī aʿḍāduhum, wa-awhin kaydahum, wa-ḍribhum bi-sayfika al-qāṭiʿ, wa-armihem bi-ḥajarika ad-dāmiġ, wa-ṭummahum bi-l-balāʾ ṭamman, wa-qummuhum bi-l-ʿadhāb qamman, wa-ʿadhdhibhum ʿadhāban nukrā, wa-khudhhum bi-s-sinīn wa-l-mathulāti allātī ahlakta bihā aʿdāʾak, innaka dhū naqimatin mina-l-mujrimīn.
« Ô Allah ! Fais trembler les pas de Tes ennemis, des ennemis de Ton Messager et des ennemis de la Famille de Ton Messager.
Ô Allah ! Détruis leurs demeures, brise leurs armes, divise leurs rangs, affaiblis leur cohésion, ruine leurs plans, frappe-les de Ton épée tranchante, anéantis-les de Tes pierres écrasantes.
Engloutis-les sous les épreuves, fais-les sombrer dans les châtiments, inflige-leur un supplice impitoyable. Saisis-les par des années de disette et de représailles semblables à l’anéantissement de Tes ennemis d’autrefois. Car, en vérité, Tu es le Détenteur de la vengeance contre les criminels. »
اللَّهُمَّ، إنَّ سُنَّتَکَ ضائِعَةٌ، وأحکامَکَ مُعَطَّلَةٌ، وعِترَةَ نَبِیِّکَ فِی الأَرضِ هائِمَةٌ. اللَّهُمَّ، فَأَعِنِ الحَقَّ وأهلَهُ وَاقمَعِ الباطِلَ وأهلَهُ، ومُنَّ عَلَینا بِالنَّجاةِ وَاهدِنا إلَی الإِیمانِ، وعَجِّل فَرَجَنا وَانظِمهُ بِفَرَجِ أولِیائِکَ، وَاجعَلهُم لَنا وُدّاً وَاجعَلنا لَهُم وَفداً،
Allāhumma, inna sunnataka ḍāʾiʿa, wa-aḥkāmaka muʿaṭṭala, wa-ʿitrata nabiyyika fī al-arḍ hāʾima. Allāhumma, fa-aʿin al-ḥaqqa wa-ahlahu, wa-qmaʿ al-bāṭila wa-ahlahu, wa-munna ʿalaynā bi-n-najāh, wa-hdinā ilā al-īmān, wa-ʿajjil farajanā wa-nẓimhu bi-faraji awliyāʾik, wa-jʿalhum lanā wuddan, wa-jʿalnā lahum wufdan.
« Ô Allah ! Ta sunna est délaissée, Tes lois sont suspendues, et la descendance de Ton Prophète est errante sur Terre [dans l’oppression et la crainte].
Ô Allah ! Soutiens la vérité et ses partisans, anéantis le faux et ses partisans. Accorde-nous le salut, guide-nous vers la foi, hâte notre délivrance unis-la à celle de Tes alliés.
Fais qu’ils soient pour nous des soutiens, et que nous soyons pour eux des serviteurs et des compagnons fidèles. »
اللَّهُمَّ، وأهلِک مَن جَعَلَ یَومَ قَتلِ ابنِ نَبِیِّکَ وخِیَرَتِکَ عیداً، وَاستَهَلَّ بِهِ فَرَحاً ومَرَحاً، وخُذ آخِرَهُم کَما أخَذتَ أوَّلَهُم، وأضعِفِ اللَّهُمَّ العَذابَ وَالتَّنکیلَ عَلی ظالِمِی أهلِ بَیتِ نَبِیِّکَ، وأهلِک أشیاعَهُم وقادَتَهُم، وأبِر حُماتَهُم وجَماعَتَهُم.
Allāhumma, wa-ahlik man jaʿala yawma qatli ibn nabiyyika wa-khiyratika ʿīdan, wa-istahalla bihi farahan wa-marahan, wa-khudh ākhirahum kamā akhadhta awwalahum, wa-aḍʿif Allāhumma al-ʿadhāba wa-t-tankīla ʿalā ẓālimī ahl bayti nabiyyik, wa-ahlik ashyāʿahum wa-qādatahum, wa-abir ḥumātahum wa-jamāʿatahum.
« Ô Allah ! Anéantis ceux qui ont fait du jour de l’assassinat du fils de Ton Prophète et de Ton Élu un jour de fête, ceux qui se sont réjouis et qui se sont félicités de cette tragédie.
Saisis les derniers d’entre eux comme Tu as saisi les premiers. Ô Allah ! Redouble le châtiment et la punition contre les oppresseurs de la Famille de Ton Prophète. Anéantis leurs partisans, leurs meneurs, leurs protecteurs et leurs factions. »
اللَّهُمَّ، وضاعِف صَلَواتِکَ ورَحمَتَکَ وبَرَکاتِکَ عَلی عِترَةِ نَبِیِّکَ، العِترَةِ الضّائِعَةِ الخائِفَةِ المُستَذَلَّةِ، بَقِیَّةِ الشَّجَرَةِ الطَّیِّبَةِ الزّاکِیَةِ المُبارَکَةِ، وأعلِ اللَّهُمَّ کَلِمَتَهُم، وأفلِج حُجَّتَهُم، وَاکشِفِ البَلاءَ وَاللَّأواءَ وحَنادِسَ الأَباطیلِ وَالعَمی عَنهُم، وثَبِّت قُلوبَ شیعَتِهِم وحِزبِکَ عَلی طاعَتِهِم ووِلایَتِهِم ونُصرَتِهِم ومُوالاتِهِم، وأعِنهُم وَامنَحُهمُ الصَّبرَ عَلَی الأَذی فیکَ، وَاجعَل لَهُم أیّاماً مَشهودَةً وأوقاتاً مَحمودَةً مَسعودَةً یوشِکُ فیها فَرَجُهُم، وتوجِبُ فیها تَمکینَهُم ونَصرَهُم، کَما ضَمِنتَ لِأَولِیائِکَ فی کِتابِکَ المُنزَلِ؛
Allāhumma, wa-ḍāʿif ṣalawātika wa-raḥmatika wa-barakātika ʿalā ʿitrati nabiyyik, al-ʿitra ad-ḍāʾiʿa al-khāʾifa al-mustadhalla, baqiyyat ash-shajara at-ṭayyiba az-zākiyya al-mubāraka, wa-aʿli Allāhumma kalimatahum, wa-aflij ḥujjatahum, wa-kshif al-balāʾ wa-l-laʾwāʾ wa-ḥanādis al-abāṭīl wa-l-ʿamā ʿanhum, wa-thabbit qulūba shīʿatihim wa-ḥizbik ʿalā ṭāʿatihim wa-wilāyatihim wa-nuṣratihim wa-muwālatihim, wa-aʿinhum wa-mnaḥhum aṣ-ṣabra ʿalā al-adha fīk, wa-jʿal lahum ayyāman mashhūda wa-awqātan maḥmūda masʿūda yūshiku fīhā farajuhum, wa-tūjibu fīhā tamkīnahum wa-naṣrahum, kamā ḍaminta li-awliyāʾika fī kitābika al-munzal.
« Ô Allah ! Multiplie Tes bénédictions, Ta miséricorde et Tes grâces sur la descendance de Ton Prophète, cette lignée opprimée, craintive et humiliée, reliquat de l’arbre pur, béni et noble.
Ô Allah ! Élève leur parole, rends victorieuse leur preuve, dissipe d’eux l’épreuve, les ténèbres de la fausseté et l’aveuglement.
Affermis le cœur de leurs partisans et de Ton parti dans leur obéissance, leur amour, leur soutien et leur fidélité.
Soutiens-les, accorde-leur la patience face aux épreuves pour Ton amour.
Assigne-leur des jours lumineux et des moments louables et heureux où leur délivrance sera proche, où leur autorité et leur victoire se réaliseront, comme Tu l’as promis à Tes alliés dans Ton Livre révélé.»
فَإِنَّکَ قُلتَ وقَولُکَ الحَقُّ: وَعَدَ اللَّهُ الَّذِینَ آمَنُوا مِنْکُمْ وَ عَمِلُوا الصَّالِحاتِ لَیَسْتَخْلِفَنَّهُمْ فِی الْأَرْضِ کَمَا اسْتَخْلَفَ الَّذِینَ مِنْ قَبْلِهِمْ وَ لَیُمَکِّنَنَّ لَهُمْ دِینَهُمُ الَّذِی ارْتَضی لَهُمْ وَ لَیُبَدِّلَنَّهُمْ مِنْ بَعْدِ خَوْفِهِمْ أَمْناً یَعْبُدُونَنِی لا یُشْرِکُونَ بِی شَیْئاً.
Waʿada Allāhu alladhīna āmanū minkum wa-ʿamilū aṣ-ṣāliḥāti la-yastakhlifannahum fī al-arḍ kama-stakhlafa alladhīna min qablihim, wa-la-yumakkinanna lahum dīnahumu alladhī irtaḍā lahum, wa-la-yubaddilannahum min baʿdi khawfihim amnan, yaʿbudūnanī lā yushrikūna bī shayʾā.
Car Tu as dit — et Ta parole est Vérité — : « Allah a promis à ceux d’entre vous qui ont cru et accompli de bonnes œuvres qu’Il leur donnerait la succession sur la Terre, comme Il l’a donnée à ceux qui les ont précédés, qu’Il affermirait pour eux leur religion qu’Il a agréée pour eux, qu’Il remplacerait leur crainte par la sécurité. Ils M’adoreront sans rien M’associer… » (Coran, 24:55). »
اللَّهُمَّ فَاکشِف غُمَّتَهُم یا مَن لا یَملِکُ کَشفَ الضُّرِّ إلّاهُوَ، یا أحَدُ یا حَیُّ یا قَیّومُ، وأنَا یا إلهی عَبدُکَ الخائِفُ مِنکَ وَالرّاجِعُ إلَیکَ، السّائِلُ لَکَ المُقبِلُ عَلَیکَ، اللاجِئُ إلی فِنائِکَ، العالِمُ بِأَنَّهُ لا مَلجَأَ مِنکَ إلّاإلَیکَ. اللَّهُمَّ فَتَقَبَّل دُعائی، وَاسمَع یا إلهی عَلانِیَتی ونَجوایَ، وَاجعَلنی مِمَّن رَضیتَ عَمَلَهُ وقَبِلتَ نُسُکَهُ ونَجَّیتَهُ بِرَحمَتِکَ إنَّکَ أنتَ العَزیزُ الکَریمُ. اللَّهُمَّ وصَلِّ أوَّلًا وآخِراً عَلی مُحَمَّدٍ وآلِ مُحَمَّدٍ، وبارِک عَلی مُحَمَّدٍ وآلِ مُحَمَّدٍ، وارحَم مُحَمَّداً وآلَ مُحَمَّدٍ، بِأَکمَلِ وأفضَلِ ما صَلَّیتَ وبارَکتَ وتَرَحَّمتَ عَلی أنبِیائِکَ ورُسُلِکَ ومَلائِکَتِکَ وحَمَلَةِ عَرشِکَ بِلا إلهَ إلّاأنتَ. اللَّهُمَّ ولا تُفَرِّق بَینی وبَینَ مُحَمَّدٍ وآلِ مُحَمَّدٍ صَلَواتُکَ عَلَیهِ وعَلَیهِم، وَاجعَلنی یا مَولایَ مِن شیعَةِ مُحَمَّدٍ وعَلِیٍّ وفاطِمَةَ وَالحَسَنِ وَالحُسَینِ وذُرِّیَّتِهِمُ الطّاهِرَةِ المُنتَجَبَةِ، وهَب لِیَ التَّمَسُّکَ بِحَبلِهِم وَالرِّضی بِسَبیلِهِم وَالأَخذِ بِطَریقَتِهِم، إنَّکَ جَوادٌ کَریمٌ.
Allāhumma fa-kshif ġummataḥum yā man lā yamliku kashf aḍ-ḍurri illā huwa, yā Aḥadu yā Ḥayy yā Qayyūm, wa-anā yā ilāhī ʿabduka l-khāʾifu minka wa-r-rājiʿu ilayka, as-sāʾilu laka l-muqbilu ʿalayka, al-lājiʾu ilā fināʾika, al-ʿālimu bi-annahū lā maljaʾa minka illā ilayka. Allāhumma fa-taqabbal duʿāʾī, wasmaʿ yā ilāhī ʿalāniyyatī wa-najwāyā, wa-jʿalnī mimman raḍīta ʿamalahu wa-qbilta nusukahu wa-najjaytahu bi-raḥmatika innaka anta l-ʿazīzu l-karīm.
Allāhumma wa-ṣalli awwalan wa-ākhiran ʿalā Muḥammad wa-Āl Muḥammad, wa-bārik ʿalā Muḥammad wa-Āl Muḥammad, wa-rḥam Muḥammadan wa-Āla Muḥammad, bi-akmali wa-afḍali mā ṣallayta wa-bārakta wa-taraḥḥamta ʿalā anbiyāʾika wa-rusulika wa-malāʾikatika wa-ḥamalat ʿarshika, bilā ilāha illā anta.
Allāhumma wa-lā tufarriq baynī wa-bayna Muḥammad wa-Āl Muḥammad ṣalawātuka ʿalayhi wa-ʿalayhim, wa-jʿalnī yā mawlāya min shīʿati Muḥammad wa-ʿAlī wa-Fāṭima wa-l-Ḥasan wa-l-Ḥusayn wa-dhurriyyatihimu ṭ-ṭāhirati l-muntajaba, wa-hab lī t-tamassuka bi-ḥablihim wa-r-riḍā bi-sabīlihim wa-l-akhdh bi-ṭarīqatihim, innaka jawādun karīm.
« Ô Allah ! Dissipe leur angoisse, Toi qui seul peux lever le malheur.
Ô Unique, ô Vivant, ô Subsistant !
Et moi, ô mon Dieu, je suis Ton serviteur, craintif devant Toi, revenant à Toi, Te suppliant, accourant vers Toi, conscient qu’il n’est point de refuge contre Toi si ce n’est auprès de Toi.
Ô Allah ! Agrée ma supplication, écoute, ô mon Dieu, ce que je dis à haute voix et en secret.
Fais que je sois de ceux dont Tu agrées l’action, dont Tu acceptes les actes d’adoration, que Tu sauves par Ta miséricorde, car c’est Toi le Tout-Puissant, le Très-Généreux.
Ô Allah ! Prie sur Muḥammad (saw) et la Famille de Muḥammad (as), en premier et en dernier.
Bénis Muḥammad et la Famille de Muḥammad (as), fais miséricorde à Muḥammad et la Famille de Muḥammad (as), de la meilleure et la plus parfaite façon dont Tu as prié, béni et fait miséricorde à Tes Prophètes, Tes Messagers, Tes anges et les porteurs de Ton Trône. Il n’est pas d’autre divinité que Toi.
Ô Allah ! Ne me sépare pas de Muḥammad et de sa Famille — Tes prières soient sur lui et sur eux — et fais de moi, ô mon Maître, un des shiʿas de Muḥammad, ʿAlī, Fāṭima, al-Ḥasan, al-Ḥusayn et de leur descendance pure et élue.
Accorde-moi l’attachement à leur corde, la satisfaction de leur voie et la persévérance dans leur tradition.
Tu es, en vérité, le Généreux et le Noble. »
L’invocation en prosternation finale
L’Imām al-Ṣādiq (as) déclara que, pour clore cette série d’actes spirituels le jour de ʿĀshūrāʾ, il convient de mettre son front sur la terre (sujūd), et de réciter cette invocation profonde :
یا مَن یَحکُمُ ما یَشاءُ ویَفعَلُ ما یُریدُ، أنتَ حَکَمتَ فِی أَهْلِ بَیْتِ مُحَمَّدٍ فَلَکَ الحَمدُ مَحموداً مَشکوراً، فَعَجِّل یا مَولایَ فَرَجَهُم وفَرَجَنا بِهِم؛ فَإِنَّکَ ضَمِنتَ إعزازَهُم بَعدَ الذِّلَّةِ، وتَکثیرَهُم بَعدَ القِلَّةِ، وإظهارَهُم بَعدَ الخُمولِ، یا أصدَقَ الصّادِقینَ ویا أرحَمَ الرّاحِمینَ.
فَأَسأَلُکَ یا إلهی وسَیِّدی مُتَضَرِّعاً إلَیکَ بِجودِکَ وکَرَمِکَ، بَسطَ أمَلی وَالتَّجاوُزَ عَنّی، وقَبولَ قَلیلِ عَمَلی وکَثیرِهِ، وَالزِّیادَةَ فی أیّامی وتَبلیغی ذلِکَ المَشهَدَ، و أن تَجعَلَنی مِمَّن یُدعی فَیُجیبُ إلی طاعَتِهِم ومُوالاتِهِم ونَصرِهِم، وتُرِیَنی ذلِکَ قَریباً سَریعاً فی عافِیَةٍ إنَّکَ عَلی کُلِّ شَیءٍ قَدیرٌ.
Yā man yaḥkumu mā yashāʾu wa-yafʿalu mā yurīd, anta ḥakamta fī Ahl Bayti Muḥammad, fa-laka al-ḥamdu maḥmūdan mashkūran. Fa-ʿajjil yā mawlāya farajahum wa-farajanā bihim, fa-innaka ḍaminta iʿzāzahum baʿda adh-dhilla, wa-takthīrahum baʿda al-qilla, wa-izhārahum baʿda al-khumūl, yā aṣdaq aṣ-ṣādiqīn wa-yā arḥam ar-rāḥimīn. Fa-asʾaluka yā ilāhī wa-sayyidī mutaḍarraʿan ilayka bi-jūdika wa-karamika, basṭa amalī wa-t-tajāwuza ʿannī, wa-qabūla qalīli ʿamalī wa-kathīrih, wa-z-ziyāda fī ayyāmī wa-tabhlīghī dhālika al-mashhad, wa-an tajʿalanī mimman yudʿā fa-yujību ilā ṭāʿatihim wa-muwālātihim wa-naṣrihim, wa-turiyanī dhālika qarīban sarīʿan fī ʿāfiya, innaka ʿalā kull shayʾin qadīr.
« Ô Toi qui juges comme Tu le veux et fais ce que Tu désires !
C’est Toi qui as décrété ce qui est advenu à la Famille de Muḥammad (saw).
À Toi la louange, louange méritée, et gratitude proclamée.
Hâte donc, ô mon Maître, leur délivrance et la nôtre par eux.
Car Tu as garanti leur gloire après l’humiliation, leur nombre après la faiblesse, leur manifestation après l’effacement.
Ô le plus véridique des véridiques, ô le plus miséricordieux des miséricordieux !
Ô mon Dieu, ô mon Seigneur ! Je T’implore humblement, par Ta générosité et Ta largesse, d’étendre mes espérances, de pardonner mes fautes, d’agréer mes actes — qu’ils soient peu nombreux ou abondants — de prolonger mes jours, de me faire atteindre ce moment béni (la réapparition et la délivrance).
Fais de moi l’un de ceux que Tu appelles et qui répondent à l’obéissance, à l’alliance et au soutien de Tes élus.
Fais-moi voir cela bientôt et promptement, dans la santé et la quiétude.
Car Tu es, certes, capable de toute chose. »
Lever le visage vers le ciel et demander la protection divine
Enfin, l’Imām al-Ṣādiq (as) conclua : « Lève ton visage vers le ciel, et dis :
أعوذُ بِکَ أن أکونَ مِنَ الَّذینَ لا یَرجونَ أیّامَکَ، فَأَعِذنی یا إلهی بِرَحمَتِکَ مِن ذلِکَ
Aʿūdhu bika an akūna mina lladhīna lā yarjūna ayyāmaka, fa-aʿidhnī yā ilāhī bi-raḥmatika min dhālika.
« Je cherche refuge auprès de Toi contre le fait d’être parmi ceux qui n’espèrent pas Tes jours [de victoire et de secours].
Protège-moi, ô mon Dieu, par Ta miséricorde, contre cet état. »
La promesse de protection sur quatre générations
L’Imām (as) insista alors sur la puissance spirituelle de ces pratiques et sur la promesse divine qui leur est attachée. Il déclara :
فَإِنَّ هذا أفضَلُ یَابنَ سِنانٍ! مِن کَذا وکَذا حَجَّةً، وکَذا وکَذا عُمرَةً تَتَطَوَّعُها وتُنفِقُ فیها مالَکَ وتَنصِبُ فیها بَدَنَکَ وتُفارِقُ فیها أهلَکَ ووَلَدَک.
وَاعْلَمْ أَنَّ اللَّهَ تَعَالَی یُعْطِی مَنْ صَلَّی هَذِهِ الصَّلَاةَ فِی هَذَا الْیَوْمِ، وَدَعَا بِهَذَا الدُّعَاءِ مُخْلِصاً، وَعَمِلَ هَذَا الْعَمَلَ مُوقِناً مُصَدِّقاً، عَشْرَ خِصَالٍ. مِنْهَا أَنْ یَقِیَهُ اللَّهُ مِیتَةَ السَّوْءِ، وَیُؤْمِنَهُ مِنَ الْمَکَارِهِ وَالْفَقْرِ، وَلَا یُظْهِرَ عَلَیْهِ عَدُوّاً إِلَی أَنْ یَمُوتَ، وَیَقِیَهُ اللَّهُ مِنَ الْجُنُونِ وَالْجُذَامِ وَالْبَرَصِ فِی نَفْسِهِ وَوُلْدِهِ إِلَی أَرْبَعَةِ أَعْقَابٍ، وَلَا یَجْعَلَ لِلشَّیْطَانِ وَلَا لِأَوْلِیَائِهِ عَلَیْهِ وَلَا عَلَی نَسْلِهِ إِلَی أَرْبَعَةِ أَعْقَابٍ سَبِیلاً.
« Ô fils de Sinān ! Sache que cela [ce que je t’ai enseigné] est meilleur que tant et tant de pèlerinages (ḥajj) et tant et tant de ʿumra surérogatoires, que tu accomplirais en y dépensant tes biens, en y épuisant ton corps, en quittant ta famille et tes enfants.
Sache qu’Allah (swt) accorde à quiconque accomplit cette prière en ce jour, récite cette invocation avec sincérité, et réalise ces actes avec conviction et certitude, de nombreux bienfaits parmi lesquels :
1. Allah le protège d’une mauvaise mort funeste.
2. Il le met à l’abri des malheurs et de la pauvreté.
3. Il n’accorde à aucun ennemi de prise sur lui jusqu’à son dernier souffle.
4. Il le préserve de la folie, de la lèpre et du vitiligo, en lui-même et dans sa descendance jusqu’à la quatrième génération après lui.
5. Il ferme la voie à Satan et à ses partisans contre lui et contre sa descendance, jusqu’à quatre générations. »
Ce point est d’une importance majeure :
l’Imām al-Ṣādiq (as) insista sur la valeur incomparable de ces pratiques qui, en plus d’être un acte de fidélité au souvenir d’al-Ḥusayn (as), garantissent à celui qui les accomplit sincèrement de telles bénédictions qui sont rares durant toute l’année et qui méritent une attention toute particulière.
Il convient donc aux amoureux des Ahl al-Bayt (as), conformément aux recommandations explicites de l’Imām (as), d’étudier ces enseignements du jour de ʿĀshūrāʾ, de les transmettre à leurs proches et de les pratiquer avec ferveur, afin de bénéficier de cette lumière spirituelle unique.
Conclusion – Résumé des pratiques essentielles du jour de ʿĀshūrāʾ
Le deuxième volet de ces enseignements transmis par l’Imām al-Ṣādiq (as) expose un ensemble d’actes d’une profondeur spirituelle unique. Ils rappellent que ʿĀshūrāʾ n’est pas seulement un événement historique, mais un deuil vivant et une fidélité constante aux Ahl al-Bayt (as).
Voici, en résumé, les principales recommandations à observer en ce jour :
- Vivre le deuil sincère
- Manifester une tristesse visible (kaʾāba) et pleurer le martyre d’al-Ḥusayn (as).
- Adopter l’apparence des endeuillés (tasallub)
- Se préserver des activités mondaines
- Ne pas sortir pour ses affaires personnelles.
- Ne rien stocker ou économiser chez soi ce jour-là.
- Ne pas jeûner comme un jour de fête
- S’abstenir de nourriture jusqu’après la prière de l’après-midi.
- Rompre par une simple gorgée d’eau, sans réjouissance.
- S’isoler pour la prière et la méditation
- Accomplir quatre rakʿāt avant le ẓuhr, avec recueillement et concentration.
- Se tourner vers Karbalāʾ et visualiser la tragédie
- Saluer l’Imām al-Ḥusayn (as), maudire ses assassins et renouveler le désaveu du faux.
- Avancer symboliquement dans le deuil
- Marcher quelques pas en récitant Innā li-llāh… et s’en remettre au décret d’Allah (swt).
- Réciter les invocations spécifiques
- Après la prière, les mains levées en qunūt, supplier pour la victoire des Ahl al-Bayt (as) et la chute de leurs ennemis.
- Se prosterner et conclure par l’invocation de délivrance et en levant le visage vers le ciel.
- Espérer les bienfaits promis
- Une protection contre les épreuves, une préservation de sa descendance et une sauvegarde contre les ennemis sur quatre générations.
Ces recommandations constituent un chemin de purification, de mémoire et de fidélité. Elles témoignent que, pour nos Imāms (as), ʿĀshūrāʾ reste le cœur vivant de la foi et un engagement renouvelé à chaque époque.
Puissions-nous les pratiquer avec sincérité et humilité, et en transmettre l’esprit à nos familles et à nos communautés.
[1] Biḥār al-anwār, vol. 98, p. 304 ; Miṣbāḥ al-mutahajjid, vol. 1, p. 782 ; Muḥammadī Rīshahrī, Shahādat-nāma-yi Imām Ḥusayn (as), pp. 960–970
[2] Extrait de la Ziyārat ʿĀshūrāʾ
[3] Tawḍḥīḥ al-masāʾil al-jāmiʿ, vol. 2, éd. 1403 H.
[4] NDT : Il s’agit évidemment ici d’invitations à manger organisées dans un contexte festif ou amical. Les regroupements des croyants au sein des assemblées de deuil, où ils partagent une nourriture simple et modeste, ne sont pas visés par cette recommandation et relèvent d’une tradition de solidarité et de consolation permise.
[5] Kāmil al-zīyārāt, vol. 1, p. 326/174
[6] Ibn al-Athīr, al-Nihāya, vol. 2, p. 387 ; Ibn Manẓūr, Lisān al-ʿArab, vol. 1, p. 473.
[7] Dans al-Iqbāl, il est précisé : « Tu avances et reviens sept fois, et chaque fois, tu récites sept fois l’invocation. »
