Question détaillée :
L’une de nos employées, une chrétienne originaire des Philippines travaillant ici au Nigeria, cherche à divorcer de son mari en raison de violences physiques et d’autres problèmes. Cependant, elle ne parvient pas à obtenir de divorce ou de khul’.
Aux Philippines, le divorce est illégal et la seule façon de se séparer est d’obtenir un accord mutuel entre les époux. Son mari refuse de lui accorder cette séparation, bien qu’il ne lui ait jamais fourni de logement, de nourriture ou d’éducation pour leurs enfants. De plus, il a de mauvaises habitudes, notamment le jeu et l’alcool.
Elle souffre énormément et lutte seule pour subvenir aux besoins de sa famille. Ma question est donc la suivante : peut-elle divorcer d’elle-même et épouser un autre homme sans obtenir officiellement le divorce de son mari ?
Réponse :
Cette femme doit agir conformément aux lois de sa propre religion, le christianisme, puisqu’elle n’est pas musulmane. Si elle se convertit à l’Islam, elle devra alors suivre la Shari’a islamique.
Mais si une femme se convertit à l’Islam, son Aqd (mariage) sera automatiquement annulé avec son mari non musulman, et après avoir observé la ‘Iddah de décès, qui est de 4 mois et 10 jours, elle pourra épouser un homme musulman.
Si elle était musulmane, dans une telle situation, elle aurait pu s’adresser à un Hakime Shar’ (Mujtahid), qui aurait pu prononcer son divorce. Mais puisqu’elle n’est pas musulmane, nous ne pouvons pas appliquer sur elle les règles de l’Islam.
Selon l’Ayatollah al-Udhma Sayyid Ali Sistani :
Si une femme chrétienne se convertit et devient musulmane, et que son mari n’est pas musulman, elle doit observer la ‘Iddah de décès, qui est de 4 mois et 10 jours. Après cela, elle pourra épouser un homme musulman. Mais si son mari se convertit aussi à l’Islam durant sa période de ‘Iddah, alors il restera son mari.
Nous aimons aider toutes les personnes, qu’elles soient musulmanes ou non. Mais en ce qui concerne leur religion, elles doivent suivre leurs propres règles. Si elles se convertissent, elles devront alors agir conformément aux enseignements de l’Islam. Puisqu’elle n’est pas musulmane, nous ne pouvons pas la forcer à accepter l’Islam ni à suivre ses lois. Si elle choisit volontairement de devenir musulmane, alors elle pourra appliquer les règles islamiques mentionnées ci-dessus.
Étant donné que je ne connais pas les règles chrétiennes sur cette question, je ne peux pas donner plus de conseils à ce sujet.
Qu’Allah (swt) vous accorde la réussite.
Syed Haider
